Comment s’organise la gestion de crise en Belgique ?

Lors d’un incident ou d’une catastrophe, il arrive que la situation est telle qu’une coordination stratégique des secours devient indispensable pour rétablir au plus vite la situation et garantir la sécurité des personnes.

En Belgique, la préparation et la gestion de situations d’urgence sont organisées au niveau communal (bourgmestre), provincial (gouverneur) et fédéral (ministre de l’Intérieur).
Lorsqu’une catastrophe est gérée au niveau provincial, le gouverneur de la province concernée se charge alors de coordonner les secours et s’entoure, en plus de son équipe, de professionnels ou d’experts selon la crise rencontrée.

Pompiers, acteurs de l’aide médicale urgente et du domaine psycho-social, policiers, militaires, membres de la protection civile et du Centre Régional de Crise de Wallonie et communicants font partie de ces 5 disciplines. Les disciplines sont coordonnées par le Gouverneur en cas de déclenchement d’une phase provinciale du PGUIP (Plan Général d’urgence et d’intervention).

En Brabant wallon, comme partout en Belgique, les secours sont répartis en 5 « disciplines » :

  • Discipline 1 : les opérations de secours (sauvetages, extinction des incendies, etc.), c’est-à-dire les pompiers
  • Discipline 2 : les secours médicaux, sanitaires et psychosociaux, c’est-à-dire les ambulanciers, les experts en santé publique, les assistants sociaux
  • Discipline 3 : les missions de police (police des lieux, enquêtes, maintien de l’ordre…)
  • Discipline 4 : l’appui logistique. Celui-ci peut provenir de la Défense et de la Protection civile mais aussi des services travaux de la commune ou de la Province, de matériel spécialisé activable grâce à une convention de partenariat ou encore de l’aide d’un collectif citoyen en renfort.
  • Discipline 5 : l’information à la population et le soutien à l’autorité administrative

Comment s’y préparer ?

En planifiant

Il existe des plans dont le plan général d’urgence et d’intervention constitués d’un plan général (PGUI) et de plans particuliers (PPUI). Le plan général contient tous les principes, dispositifs et mesures applicables pour la gestion au niveau provincial de toute situation d’urgence. Les plans particuliers sont établis pour des risques particuliers dont la gestion implique des dispositifs qui le sont aussi (notamment en ce qui concerne les schémas d’alerte, les mesures à prendre…).

C’est sur base d’une analyse préalable des risques que la cellule de sécurité va déterminer quel traitement accorder à ces risques et le cas échéant, si un PPUI est nécessaire (ils sont obligatoires pour les installations nucléaires et les sites Seveso de seuil haut).

En s’exerçant

La cellule organise des exercices de différents types (avec déploiement de services sur le terrain ou pas) destinés à tester tout ou une partie des plans. Les objectifs de cette démarche d’exercice sont de s’entraîner à la gestion de situations d’urgence et d’apporter aux plans et aux procédures toutes les corrections et améliorations jugées pertinentes sur base des débriefings réalisés.

En informant

Enfin, la cellule de sécurité doit informer la population sur les risques auxquels elle est exposée et sur les actions qu’il convient de prendre en cas de survenance de ces risques. Cette mission d’information préalable est fondée sur deux principes : celui d’une nécessaire transparence de la part des autorités et celui selon lequel tout citoyen est potentiellement acteur de sa propre sécurité.

Gestion de l’urgence

Malgré toutes les mesures prises à différents niveaux pour éviter les risques, le risque de niveau zéro n’existe pas et une situation d’urgence peut se produire. C’est pourquoi, les services du gouverneur sont joignables 24h/24 et 7j/7 via un système de garde.

L’activation d’une phase de gestion communale, provinciale ou fédérale dépendra de la nature de l’événement, de l’ampleur de la situation, de son étendue géographique, des conséquences réelles ou potentielles de l’incident, des moyens techniques et humains nécessaires pour y faire face, etc. Tout incident ou accident ne nécessite pas l’activation d’une de ces phases, et nombre de situations sont gérées quotidiennement par les services d’interventions sans cela.

Quelles sont les actions concrètes ?

  • Se faire une image de la situation la plus proche possible de la réalité
  • Rechercher les moyens sollicités par les services d’intervention
  • Décider des mesures de protection à prendre pour la population
  • Solutionner les problèmes ponctuels
  • Le cas échéant, prendre des mesures de police exceptionnelles, requérir l’armée ou réquisitionner des moyens spéciaux
  • Organiser le retour à la normale

Au cours de ces différentes étapes, le gouverneur veillera à mettre en œuvre une stratégie de communication vis-à-vis de la population :

  • Informer le plus rapidement possible
  • Vérifier et rassembler les informations
  • Alerte à la population (SMS de BE-Alert par exemple)
  • Communiqués de presse réguliers
  • (si nécessaire) Conférences et points presse
  • (si nécessaire) Ouverture d’un Centre d’Appel Téléphonique
  • Publications sur les réseaux sociaux

Base légale : Arrêté royal de 2019 sur la planification d’urgence [1]

#BWResponse

Se préparer ensemble

[1] Lien : https://www.ejustice.just.fgov.be/doc/rech_f.htm ou doc à télécharger


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