Le mécanisme d’aide européen en situation d’urgence à nouveau testé en Brabant wallon
Cette première semaine du mois de mai fut intense pour nos équipes de planification d’urgence et de gestion de crise. Dans le cadre d’un exercice de table, c’est-à-dire sans déploiement visible sur le terrain, nous avons eu l’opportunité de tester le mécanisme de demande d’assistance européenne en situation d’urgence. Une première édition d’un exercice similaire avait déjà été organisée il y a 10 ans sur le territoire provincial.
Le mécanisme d’aide européen : comment ça marche ?
Lorsqu’un pays, en Europe ou ailleurs, est dépassé dans ses capacités de réponse par l’ampleur d’une catastrophe, il peut demander une assistance via le mécanisme de protection civile de l’Union européenne (UCPM). Lors d’une phase provinciale, des besoins de capacités importants ou spécialisés peuvent être identifiés alors qu’ils ne sont pas disponibles en Belgique ou ne peuvent être libérés (à court terme). Le gouverneur a alors la possibilité de demander au représentant de la protection civile au sein du comité de coordination provincial de solliciter une assistance internationale. Cette assistance est organisée en « modules », c’est-à-dire des équipes d’intervention internationales standardisées auto-suffisantes mettant en œuvre une capacité de réponse spécifique à une situation d’urgence. Il peut s’agir tant de lutte contre les feux de forêt, de moyens aériens ou terrestres, de moyens médicaux ou scientifiques, que d’hébergement d’urgence ou encore de recherche et de sauvetage de personnes.

« On s’est rendu compte fin des années nonante, après les grandes catastrophes, notamment les tremblements de terre en Turquie, que parfois envoyer des secours était pire que la catastrophe initiale, parce que les autorités locales sont finalement dépassées par le nombre d’équipes et d’aides qui viennent de manière non coordonnée. Et pour mettre un peu d’ordre dans tout ça, les États membres et la Commission, dès 2001 donc (ce mécanisme a maintenant plus de 20 ans) ont décidé de se mettre d’accord pour voir comment on pouvait améliorer la coordination de l’aide qui était envoyée à l’étranger et ainsi contribuer à la résilience des pays qui faisaient face à une catastrophe de grande ampleur. »
Les détails sur ce mécanisme d’aide européen et son activation sont à lire dans l’interview complète ou à écouter via notre podcast sur le sujet.
Une semaine intense qui en cache d’autres !
Après l’accueil officiel en bonne et due forme de la délégation par le Gouverneur a.i. et le Bourgmestre de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve où s’est déroulé l’exercice, place à cinq journées actives, rythmées par un scénario simulant des inondations de grande ampleur avec l’implication de 27 participants de 15 pays différents et tous les niveaux (national, provincial et communal) et secteurs de gestion de crise concernés en Belgique.
Un tel exercice nécessite des mois de préparatifs pour aboutir à un scénario concret et à son déroulement optimal et pédagogique. Il s’est clôturé par la remise des brevets aux participants des équipes internationales venues se former à cette thématique.
Remerciements
Le Gouverneur et son équipe remercient l’ensemble des participants, partenaires et organisateurs que sont la Direction Générale de la Sécurité civile, le Centre de Crise national, les représentants des disciplines de gestion de crise pour le Brabant wallon, la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve ainsi que les Coordinateurs en planification d’urgence (CPU) et les zones de police impliqués dans cet exercice financé par l’Union européenne.